

Royaume-Uni: forte progression de l'inflation en avril à 3,5% sur un an
Les prix ont progressé de 3,5% sur un an en avril au Royaume-Uni, contre 2,6% en mars, à cause de la hausse des factures des ménages qui a pris effet au début du mois, a annoncé mercredi l'Office national des statistiques (ONS).
"Les factures de gaz et d'électricité ont augmenté ce mois-ci, alors qu'elles avaient fortement baissé l'année dernière à la même époque, en raison des modifications apportées au plafond des prix de l'énergie" fixé par le régulateur britannique du secteur, l'Ofgem, souligne l'économiste en chef de l'ONS Grant Fitzner.
"Les factures d'eau et d'assainissement ont également fortement augmenté cette année", tout comme les taxes sur les véhicules, "ce qui a poussé le taux global à son plus haut niveau depuis le début de l'année dernière", a-t-il ajouté.
Bien que largement anticipée, cette hausse est supérieure aux prévisions des économistes, qui tablaient sur 3,3%.
Selon Grant Fitzner, elle a été "partiellement compensée par la baisse des prix des carburants et de l'habillement, due à une forte réduction des prix des vêtements pour enfants et des chaussures pour femmes".
La ministre britannique des Finances Rachel Reeves s'est dite "déçue par ces chiffres". Mais "nous sommes loin de l'inflation à deux chiffres que nous avons connue sous l'administration précédente", a-t-elle ajouté.
Les prix s'étaient envolés lorsque les conservateurs étaient au pouvoir, avec la réouverture de l'économie post-pandémie et la crise énergétique engendrée par la guerre en Ukraine, l'inflation grimpant jusqu'à 11% fin 2022 avant de redescendre.
Surnommé "Awful April" (Terrible avril) par la presse britannique, ce mois a aussi "marqué le début de l'augmentation des cotisations patronales" ainsi que celle du salaire minimum, "ce qui a probablement entraîné des hausses de prix", souligne aussi Lindsay James, analyste chez Quilter.
Les factures d’énergie devraient baisser à partir de juillet, selon les analystes, à la suite de la forte chute récente des prix du pétrole provoquée par la salve de tarifs douaniers lancée par le président américain Donald Trump.
T.Ludwig--VZ