

Wilders isolé aux Pays-Bas avant les élections anticipées
Les chances du leader d'extrême droite Geert Wilders de devenir Premier ministre aux Pays-Bas ont baissé mardi, après qu’un parti-clé pour une potentielle coalition a exclu toute collaboration avec lui, le qualifiant de "partenaire incroyablement peu fiable".
La semaine dernière, M. Wilders avait stupéfié la classe politique néerlandaise en provoquant la chute d’une fragile coalition à quatre partis, sur fond de désaccords concernant l'immigration.
De nouvelles élections sont désormais prévues pour le 29 octobre, et le dirigeant d'extrême droite espère rééditer son succès surprise de novembre 2023, lorsque son Parti, le PVV, était arrivé en tête.
Compte tenu de la fragmentation du paysage politique, il pourrait s'avérer nécessaire de trouver deux, voire trois partenaires de coalition pour former un gouvernement. Or le principal partenaire de coalition de M. Wilders après le scrutin de novembre était le parti libéral VVD, mais sa cheffe, Dilan Yesilgöz, a vivement critiqué son ancien collègue.
"Ce pays a besoin d’un leadership mature. Nous ne travaillerons plus avec lui", a déclaré Yesilgöz dans une interview accordée au quotidien De Telegraaf. "Il place son intérêt personnel au-dessus de l’intérêt national. Il ne prendra jamais ses responsabilités pour diriger le pays", a-t-elle ajouté.
Geert Wilders a vivement réagi sur X, accusant Yesilgöz de vouloir "détruire les Pays-Bas avec la gauche". "Cela signifie encore plus de demandeurs d’asile et d’islam", a-t-il affirmé.
Les sondages placent le PVV au coude-à-coude avec l'alliance entre les Verts et les sociaux-démocrates de l'ancien vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, suivi de près par le parti libéral VVD.
D.Michael--VZ