

24 Heures du Mans: Ferrari mène d'une courte tête, Porsche et Toyota en embuscade
Impériale depuis le départ de la 93e édition des 24 Heures du Mans, Ferrari était encore aux avant-postes dimanche matin, avec Porsche et Toyota en embuscade, à l'entame du dernier tiers d'une course toujours aussi indécise.
Lancée dans la bataille depuis le départ de la plus célèbre des courses d'endurance donné samedi à 16h00 (14h00 GMT), l'écurie italienne gardait l'avantage du nombre face à ses rivales allemande et japonaise.
Au dernier pointage peu après 09h00, la Ferrari N.51 et la Ferrari N.83 roulaient en tête quasiment roue dans roue. Derrière, une autre Ferrari, la N.50 victorieuse l'an dernier, était chassée par la Porsche N.6 et la Toyota N.8, les trois prototypes se tenant en à peine dix secondes.
Depuis le milieu de la nuit, les trois constructeurs se livrent à un chassé-croisé dans le peloton de tête, au gré des stratégies, des ravitaillements et des changements de pilotes ou de pneus.
Un peu plus loin, Cadillac et BMW comptaient dimanche matin au moins 1min 45sec de retard sur les pilotes de tête tandis qu'Alpine, que l'on attendait davantage dans le coup dans le camp des outsiders, était à plus de deux tours.
- Estre fait le show -
Avec 21 prototypes engagés en "Hypercars", la catégorie reine, et la présence de marques légendaires de l'endurance, la compétition s'annonçait somptueuse.
Après le départ, donné par l'ancien tennisman Roger Federer, l'homme aux vingt titres du Grand Chelem, la bagarre a fait rage pendant les quatre premières heures. Les Cadillac, parties en première ligne après avoir réussi les deux meilleurs temps en qualification, ont tenu quelque temps avant d'être débordées par les favoris.
Dans la soirée, Ferrari a pris le contrôle, en plaçant ses trois prototypes en tête. Porsche contestait toutefois la domination italienne, avec la N.6.
Son pilote, Kévin Estre, a fait le spectacle en début d'épreuve en remontant de la 21e place sur la grille à la quatrième après seulement 1h15 de course.
Mais la marque au Cheval cabré - en dépit de pénalités - a tenu tête à la meute pendant plusieurs heures, jusqu'au cœur de la nuit, quand la sortie d'une voiture de sécurité - après la sortie de route d'un LMP2, de catégorie inférieure - a rebattu les cartes.
Tous les favoris se sont retrouvés groupés et, peu avant 04h00 du matin, c'est quasiment une nouvelle course qui a commencé.
- Rossi abandonne -
Les ténors ont tous des arguments pour prétendre passer en tête sous le drapeau à damier à 16h00. Toyota a l'expérience de ses cinq victoires consécutives entre 2018 et 2022, et peut compter sur la fiabilité de ses prototypes.
Ferrari a non seulement remporté les deux dernières éditions du Mans, mais a survolé le début du championnat du monde d'endurance (WEC) cette saison en remportant les trois premières épreuves.
Porsche, un peu en retrait en WEC, reste tout de même sur deux victoires dans les deux plus grandes courses d'endurance aux Etats-Unis, les 24 Heures de Daytona et les 12 Heures de Sebring, auxquelles Ferrari et Toyota ne participent pas.
Seules deux des 21 Hypercars au départ ont abandonné: les Cadillac N. 101 et 311.
En LMGT3, troisième et dernière catégorie au Mans qui regroupe des pilotes professionnels et amateurs, l'équipe de la légende de la moto Valentino Rossi, pilote auto depuis 2022, a abandonné peu avant la mi-course en raison d'un problème sur sa BMW.
Il s'agit du deuxième abandon en deux ans pour l'Italien aux 24 Heures du Mans.
D.Michael--VZ